Manuscrit original la l. m. ou les grands conseillers 1797
MANUSCRIT ORIGINAL
LA LANTERNE MAGIQUE OU LES GRANDS CONSEILLERS représentés tels qu'ils sont par JOSEPH LE BON .....
LA LANTERNE MAGIQUE OU LES GRANDS CONSEILLERS représentés tels qu'ils sont par JOSEPH LE BON .....
Manuscrit s.l.n.d. in 12 de 105 pp. demi basane verte dos à quatre faux nerfs titre doré. La première version imprimée de ce rarissime document date de l’An III de la République éditée à Paris par les soins des « Marchands de nouveautés ». Deux exemplaires en sont signalés à la BNF. Une version plus tardive (1797-An V) a été mise en vente à l’Etude May-Duhamel le lundi 26 octobre 2009 dont le catalogue insistait sur la grande rareté. Derrière « Geirimioniro » se cache Louis-Eugène POIRIER avocat dunkerquois horrifié par l’atrocité des crimes commis par Joseph le Bon robespierriste notoire envoyé en mission dans le Pas de Calais pour y faire régner l’ordre républicain. Joseph Le Bon séminariste raté mais Conventionnel réussi se montrait selon les uns « d’une indépendance ombrageuse et d’un orgueil maladif » mais était aussi bien capable selon les autres de faire preuve d’intelligence et à l’occasion de modération. Il demeure en tout état de cause une figure notoire de la ville d’Arras où l’érudition locale s’est mobilisée pour en perpétuer savamment la mémoire. Le titre de ce rare manuscrit mérite un commentaire : pendant les heures les plus sombres de la Révolution on a vu un certain nombre de « Lanternes magiques » s’allumer en tête des pamphlets politiques de manière sans doute à éclairer les lecteurs de bonne volonté sur la vraie nature des maîtres de l’heure. On montrait ceux-ci comme de fragiles et éphémères apparitions à l’image des mouvantes silhouettes colorées projetés sur des murs incertains par d’ingénieuses machines à rêver. Le pamphlet très réjouissant par la forme est ici d’un antirobespierrisme particulièrement affirmé. ». L’ouvrage est signé de façon fantaisiste : « Geirimioniro détenu pendant un an dans les prisons d’Arras pour cause de guaïyeté ».